Hay en la intimidad un límite sagrado...
Ana Ajmatova
Hay en la intimidad un límite sagrado
Que trasponer no puede aun la pasión más loca
Siquiera si el amor el corazón desgarra
Y en medio del silencio se funden nuestras bocas.
La amistad nada puede, nada pueden los años
De vuelos elevados, de llameante dicha,
Cuando es el alma libre y no la vence
La dulce languidez del goce y la lascivia.
Pretenden alcanzarlo mentes enajenadas,
Y a quienes lo trasponen los colma la tristeza.
¿Comprendes tú ahora por qué mi corazón
No late a ritmo debajo de tu diestra?
Versión de María Teresa León
lunes, 29 de noviembre de 2010
viernes, 26 de noviembre de 2010
Las flores del mal
Estoy segura de que hay algunas personas que se van a sentir gratamente identificadas con este magnífico poema de Baudelaire:
Au Lecteur
La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.
Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.
Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.
C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!
Aux objets répugnants nous trouvons des appas;
Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,
sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.
Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d'une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.
Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.
Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encor brondé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde;
C'est l'Ennui!—l'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
—Hypocrite lecteur,—mon semblable,—mon frère!
To the Reader
Folly, depravity, greed, mortal sin
Invade our souls and rack our flesh; we feed
Our gentle guilt, gracious regrets, that breed
Like vermin glutting on foul beggars' skin.
Our sins are stubborn; our repentance, faint.
We take a handsome price for our confession,
Happy once more to wallow in transgression,
Thinking vile tears will cleanse us of all taint.
On evil's cushion poised, His Majesty,
Satan Thrice-Great, lulls our charmed soul, until
He turns to vapor what was once our will:
Rich ore, transmuted by his alchemy.
He holds the strings that move us, limb by limb!
We yield, enthralled, to things repugnant, base;
Each day, towards Hell, with slow, unhurried pace,
We sink, uncowed, through shadows, stinking, grim.
Like some lewd rake with his old worn-out whore,
Nibbling her suffering teats, we seize our sly
delight, that, like an orange—withered, dry—
We squeeze and press for juice that is no more.
Our brains teem with a race of Fiends, who frolic
thick as a million gut-worms; with each breath,
Our lungs drink deep, suck down a stream of Death—
Dim-lit—to low-moaned whimpers melancholic.
If poison, fire, blade, rape do not succeed
In sewing on that dull embroidery
Of our pathetic lives their artistry,
It's that our soul, alas, shrinks from the deed.
And yet, among the beasts and creatures all—
Panther, snake, scorpion, jackal, ape, hound, hawk—
Monsters that crawl, and shriek, and grunt, and squawk,
In our vice-filled menagerie's caterwaul,
One worse is there, fit to heap scorn upon—
More ugly, rank! Though noiseless, calm and still,
yet would he turn the earth to scraps and swill,
swallow it whole in one great, gaping yawn:
Ennui! That monster frail!—With eye wherein
A chance tear gleams, he dreams of gibbets, while
Smoking his hookah, with a dainty smile. . .
—You know him, reader,—hypocrite,—my twin!
Charles Baudelaire
Au Lecteur
La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.
Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.
Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.
C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!
Aux objets répugnants nous trouvons des appas;
Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,
sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.
Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d'une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.
Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.
Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encor brondé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde;
C'est l'Ennui!—l'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
—Hypocrite lecteur,—mon semblable,—mon frère!
To the Reader
Folly, depravity, greed, mortal sin
Invade our souls and rack our flesh; we feed
Our gentle guilt, gracious regrets, that breed
Like vermin glutting on foul beggars' skin.
Our sins are stubborn; our repentance, faint.
We take a handsome price for our confession,
Happy once more to wallow in transgression,
Thinking vile tears will cleanse us of all taint.
On evil's cushion poised, His Majesty,
Satan Thrice-Great, lulls our charmed soul, until
He turns to vapor what was once our will:
Rich ore, transmuted by his alchemy.
He holds the strings that move us, limb by limb!
We yield, enthralled, to things repugnant, base;
Each day, towards Hell, with slow, unhurried pace,
We sink, uncowed, through shadows, stinking, grim.
Like some lewd rake with his old worn-out whore,
Nibbling her suffering teats, we seize our sly
delight, that, like an orange—withered, dry—
We squeeze and press for juice that is no more.
Our brains teem with a race of Fiends, who frolic
thick as a million gut-worms; with each breath,
Our lungs drink deep, suck down a stream of Death—
Dim-lit—to low-moaned whimpers melancholic.
If poison, fire, blade, rape do not succeed
In sewing on that dull embroidery
Of our pathetic lives their artistry,
It's that our soul, alas, shrinks from the deed.
And yet, among the beasts and creatures all—
Panther, snake, scorpion, jackal, ape, hound, hawk—
Monsters that crawl, and shriek, and grunt, and squawk,
In our vice-filled menagerie's caterwaul,
One worse is there, fit to heap scorn upon—
More ugly, rank! Though noiseless, calm and still,
yet would he turn the earth to scraps and swill,
swallow it whole in one great, gaping yawn:
Ennui! That monster frail!—With eye wherein
A chance tear gleams, he dreams of gibbets, while
Smoking his hookah, with a dainty smile. . .
—You know him, reader,—hypocrite,—my twin!
Charles Baudelaire
viernes, 19 de noviembre de 2010
A la flotilla de Sir Francis Drake
Si usted no ha recibido aún correos de Giusseppe Garibaldi o Rodrigo de Díaz de Vivar, piratas anónimos o asociados,quizá Hackers Sociedad Limitada o Flota de Drake Sociedad Anónima, es que no está usted en la Red. es decir se halla fuera de la red, quizá más solo pero un poco más libre.
También hemos de considerar que el declive del correo postal hace que una cartita del Cid Campeador tarde en llegar unos siglos de nada y ahora reaparezca en Internet como un mensaje en una botella, por ejemplo "que te decía Alfonso que estas mesnadas no son propias del siglo XI, así que luego que no me siembren los campos de sal por culpita de estos guerreros desazonados" o cosa así que vaga por la península casi mil años sin que ningún empleado de correos se pueda hacer cargo, disgustados como están por los recortes de personal y otras maldades, y acabe la misiva (actualizada) encontrando lugar en la Red del siglo XXI.
A mi me faltan por recibir los de doña Jimena y los Treinta y Tres Orientales, pero tiempo al tiempo.
Si la Armada Invencible levantara las cabezas ¿ recibirían cada uno de ellos una misiva de disculpa por haber sido nombrado su flota con un nombre tan temerario sin consultar con el pasaje? ¿o quizá una cita de la familia Drake para un duelo en la taberna?
O tal vez, pellillos a la mar (y todo lo demás) los lores piratas y los grandes españoles (dejando a chicos y medianos a su aire ) se fuesen a tomar un dry martini (ya bastante agua hubo) en amor y compaña (santa) a alguna taberna de los Mares del Sur.
Si ustedes pueden disculpar los anacronismos yo también.
También hemos de considerar que el declive del correo postal hace que una cartita del Cid Campeador tarde en llegar unos siglos de nada y ahora reaparezca en Internet como un mensaje en una botella, por ejemplo "que te decía Alfonso que estas mesnadas no son propias del siglo XI, así que luego que no me siembren los campos de sal por culpita de estos guerreros desazonados" o cosa así que vaga por la península casi mil años sin que ningún empleado de correos se pueda hacer cargo, disgustados como están por los recortes de personal y otras maldades, y acabe la misiva (actualizada) encontrando lugar en la Red del siglo XXI.
A mi me faltan por recibir los de doña Jimena y los Treinta y Tres Orientales, pero tiempo al tiempo.
Si la Armada Invencible levantara las cabezas ¿ recibirían cada uno de ellos una misiva de disculpa por haber sido nombrado su flota con un nombre tan temerario sin consultar con el pasaje? ¿o quizá una cita de la familia Drake para un duelo en la taberna?
O tal vez, pellillos a la mar (y todo lo demás) los lores piratas y los grandes españoles (dejando a chicos y medianos a su aire ) se fuesen a tomar un dry martini (ya bastante agua hubo) en amor y compaña (santa) a alguna taberna de los Mares del Sur.
Si ustedes pueden disculpar los anacronismos yo también.
jueves, 18 de noviembre de 2010
Thomas Stearn Eliot
T.S. Eliot
Primer Coro de LA ROCA
Fragmento de un poema de T. S. Eliot a través del tremendo vacío de las metrópolis por las que andamos como fugitivos de una época donde no se vive sino que se simula la vida, por donde nadie disfruta realmente nada. Una manada de rinocerontes y una jauría de espectros caníbales atestan al frenesí cotidiano donde sobrevivir se considera una victoria y donde el espíritu humano resiste a pesar de la descomposición reinante y la corrupción rampante... (Randy Key)
Se cierne el águila en la cumbre del cielo,
El cazador y la jauría cumplen su círculo.
¡Oh revolución incesante de configuradas estrellas!
¡Oh perpetuo recurso de estaciones determinadas!
¡Oh mundo del estío y del otoño, de muerte y nacimiento!
El infinito ciclo de las ideas y de los actos,
infinita invención, experimento infinito,
Trae conocimiento de la movilidad, pero no de la quietud;
Conocimiento del habla, pero no del silencio;
Conocimiento de las palabras e ignorancia de la Palabra.
Todo nuestro conocimiento nos acerca a nuestra ignorancia,
Toda nuestra ignorancia nos acerca a la muerte,
Pero la cercanía de la muerte no nos acerca a Dios.
¿Dónde está la vida que hemos perdido en vivir?
¿Dónde está la sabiduría que hemos perdido en conocimiento?
¿Dónde el conocimiento que hemos perdido en información?
Los ciclos celestiales en veinte siglos
Nos apartan de Dios y nos aproximan al polvo.»
T.S. Eliot
(Missouri, USA, 1888-Londres, 1965)
(Traducción: Jorge Luis Borges)
Primer Coro de LA ROCA
Fragmento de un poema de T. S. Eliot a través del tremendo vacío de las metrópolis por las que andamos como fugitivos de una época donde no se vive sino que se simula la vida, por donde nadie disfruta realmente nada. Una manada de rinocerontes y una jauría de espectros caníbales atestan al frenesí cotidiano donde sobrevivir se considera una victoria y donde el espíritu humano resiste a pesar de la descomposición reinante y la corrupción rampante... (Randy Key)
Se cierne el águila en la cumbre del cielo,
El cazador y la jauría cumplen su círculo.
¡Oh revolución incesante de configuradas estrellas!
¡Oh perpetuo recurso de estaciones determinadas!
¡Oh mundo del estío y del otoño, de muerte y nacimiento!
El infinito ciclo de las ideas y de los actos,
infinita invención, experimento infinito,
Trae conocimiento de la movilidad, pero no de la quietud;
Conocimiento del habla, pero no del silencio;
Conocimiento de las palabras e ignorancia de la Palabra.
Todo nuestro conocimiento nos acerca a nuestra ignorancia,
Toda nuestra ignorancia nos acerca a la muerte,
Pero la cercanía de la muerte no nos acerca a Dios.
¿Dónde está la vida que hemos perdido en vivir?
¿Dónde está la sabiduría que hemos perdido en conocimiento?
¿Dónde el conocimiento que hemos perdido en información?
Los ciclos celestiales en veinte siglos
Nos apartan de Dios y nos aproximan al polvo.»
T.S. Eliot
(Missouri, USA, 1888-Londres, 1965)
(Traducción: Jorge Luis Borges)
martes, 16 de noviembre de 2010
Poema de Nazim Hikmet
No nos dejan cantar.
No nos dejan cantar Robeson,
canario mío con alas de ángel,
hermano mío con dientes de perla.
No nos dejan cantar nuestras canciones.
Tienen miedo Robeson,
canario mío con alas de águila,
hermano mío con dientes de perla.
No nos dejan gritar nuestras canciones.
Tienen miedo, Robeson,
tienen miedo del alba, miedo de ver,
miedo de oir, miedo de tocar.
Tienen miedo de amar,
Miedo de amar como Ferhat, apasionadamente…
(Seguramente, también vosotros,
hermanos negros,
habéis de tener un Ferhart.
¿cómo le llaman Robeson?)
Le tienen miedo al grano y a la tierra,
Al agua que corre,
al recuerdo.
La mano de un amigo que no pide
ni descuento, ni comisión, ni plazo;
como un pájaro tibio
nunca les estreché la mano.
...le tienen miedo a la esperanza,
Robeson, miedo a la esperanza.
Tienen miedo, canario mío, con alas de águila,
tienen miedo de nuestros cantos, Robeson…
Nazim Hikmet
No nos dejan cantar Robeson,
canario mío con alas de ángel,
hermano mío con dientes de perla.
No nos dejan cantar nuestras canciones.
Tienen miedo Robeson,
canario mío con alas de águila,
hermano mío con dientes de perla.
No nos dejan gritar nuestras canciones.
Tienen miedo, Robeson,
tienen miedo del alba, miedo de ver,
miedo de oir, miedo de tocar.
Tienen miedo de amar,
Miedo de amar como Ferhat, apasionadamente…
(Seguramente, también vosotros,
hermanos negros,
habéis de tener un Ferhart.
¿cómo le llaman Robeson?)
Le tienen miedo al grano y a la tierra,
Al agua que corre,
al recuerdo.
La mano de un amigo que no pide
ni descuento, ni comisión, ni plazo;
como un pájaro tibio
nunca les estreché la mano.
...le tienen miedo a la esperanza,
Robeson, miedo a la esperanza.
Tienen miedo, canario mío, con alas de águila,
tienen miedo de nuestros cantos, Robeson…
Nazim Hikmet
Gandhi
Mahatma Gandhi
1869-1948. Político y pensador indio.
Ojo por ojo y el mundo acabará ciego.
Puesto que yo soy imperfecto y necesito la tolerancia y la bondad de los demás, también he de tolerar los defectos del mundo hasta que pueda encontrar el secreto que me permita ponerles remedio.
La violencia es el miedo a los ideales de los demás.
Nadie puede hacer el bien en un espacio de su vida, mientras hace daño en otro. La vida es un todo indivisible.
Casi todo lo que realice será insignificante, pero es muy importante que lo haga.
No hay camino para la paz, la paz es el camino.
1869-1948. Político y pensador indio.
Ojo por ojo y el mundo acabará ciego.
Puesto que yo soy imperfecto y necesito la tolerancia y la bondad de los demás, también he de tolerar los defectos del mundo hasta que pueda encontrar el secreto que me permita ponerles remedio.
La violencia es el miedo a los ideales de los demás.
Nadie puede hacer el bien en un espacio de su vida, mientras hace daño en otro. La vida es un todo indivisible.
Casi todo lo que realice será insignificante, pero es muy importante que lo haga.
No hay camino para la paz, la paz es el camino.
lunes, 15 de noviembre de 2010
Psicología elemental para porteras de noche
Para otros usos de este término, véase Proyección (desambiguación).
La proyección es un mecanismo de defensa a través del cual el individuo se enfrenta a conflictos emocionales y amenazas de origen interno o externo atribuyendo incorrectamente a los demás, sentimientos, impulsos o pensamientos propios, que le resultan inaceptables o que le generan negación. Consiste en proyectar cualidades, deseos o sentimientos que producen ansiedad fuera de sí mismo, dirigiéndolos hacia algo o alguien a quien se los atribuyen totalmente.
El término proyección tiene otras acepciones, la manejada aquí es el significado psicológico asumido y desenvuelto por el psicoanálisis.
En este orden, y puntualizando lo que ya se adelantó, el psicoanálisis entiende por proyección a uno de los mecanismos de defensa mediante el cual el sujeto, normal, neurótico o psicótico, expulsa de sí, en un proceso de segregación psíquica -localizando en persona o cosa externa-,sentimientos, cualidades, e incluso "objetos" que no termina de aceptar como propios. Con este mecanismo nos enfrentamos a un mecanismo de defensa muy arcaico que de modo patente se ve desarrollar en conductas paranoides o directamente paranoicas. También, como veremos, en algunas formas de pensamiento normales de la vida cotidiana.
(Esto es psicología profunda, se ruega no hacer "la terapia de la portera", acepción del antipsiquiatra Jervis, con todo respeto a los trabajadores de las porterías,que más bien se refiere a la terapia de la vecina-o demasiado habladores y demás ejemplares "bienintencionados " y cotillas del ejército de salvación, sección beatas alternativas, muchas gracias)
Y ya que nadie dice nada porque están ocupados en menesteres más altos: ¡Viva el pueblo saharaui!
La proyección es un mecanismo de defensa a través del cual el individuo se enfrenta a conflictos emocionales y amenazas de origen interno o externo atribuyendo incorrectamente a los demás, sentimientos, impulsos o pensamientos propios, que le resultan inaceptables o que le generan negación. Consiste en proyectar cualidades, deseos o sentimientos que producen ansiedad fuera de sí mismo, dirigiéndolos hacia algo o alguien a quien se los atribuyen totalmente.
El término proyección tiene otras acepciones, la manejada aquí es el significado psicológico asumido y desenvuelto por el psicoanálisis.
En este orden, y puntualizando lo que ya se adelantó, el psicoanálisis entiende por proyección a uno de los mecanismos de defensa mediante el cual el sujeto, normal, neurótico o psicótico, expulsa de sí, en un proceso de segregación psíquica -localizando en persona o cosa externa-,sentimientos, cualidades, e incluso "objetos" que no termina de aceptar como propios. Con este mecanismo nos enfrentamos a un mecanismo de defensa muy arcaico que de modo patente se ve desarrollar en conductas paranoides o directamente paranoicas. También, como veremos, en algunas formas de pensamiento normales de la vida cotidiana.
(Esto es psicología profunda, se ruega no hacer "la terapia de la portera", acepción del antipsiquiatra Jervis, con todo respeto a los trabajadores de las porterías,que más bien se refiere a la terapia de la vecina-o demasiado habladores y demás ejemplares "bienintencionados " y cotillas del ejército de salvación, sección beatas alternativas, muchas gracias)
Y ya que nadie dice nada porque están ocupados en menesteres más altos: ¡Viva el pueblo saharaui!
miércoles, 10 de noviembre de 2010
Poetas saharauis
POESIA SAHARAUI
Poemas de los poetas saharauis Luali y Saleh Abdalahe
Un tumulto de voces
Quiebra el silencio de la noche
Mientras la ciudad duerme
ajena a las garras de la sombra,
que en la sombra,
arañan sus paredes,
desfiguran su rostro
Cuando estoy solo
solo estoy rumiando los recuerdos
que llenaron mis brazos con tu cuerpo.
Las migajas de amor que dejó desparramada
Tu ausencia en mi alma.
Cuando estoy solo.
Solo repaso los rincones
Donde nuestra imaginación
Retozó en el polvo de la noche
Con la cómplice discreción de una duna
Cuando estoy solo.
espero, solo, que el siroco me devuelva
La duna a esta desolada estación
Donde reconstruyo tu imagen sobre
El silencio de las piedras
Cuando estábamos juntos
estábamos, juntos, rompiendo las
Fronteras con las consignas
De nuestros besos.
-------------
Las miserias del mundo
yacen olvidadas bajo
el escombro de los metalenguajes.
El lenguaje con que chillan
Los intestinos del sur
Es un enigma en los oídos
Del norte.
El monstruo de la ciudad
Se comió nuestra inocencia.
La fe se estrella contra los gigantes
Que rascan un cielo que no pica.
Los pequeños dioses agonizan
Ante el vacío de los verbos
Politizados.
Y la guerra es una proyección
Del diablo que deambula como
Una posiblidad en las desoladas
Praderas de nuestra esperanza.
Cuando esquivo las espinas
del tiempo y me refugio en el
silencio de tu cuerpo.
Solo estoy buscando paz.
Cuando le viro el rostro
A la incertidumbre de esta
Rutina, y sucumbo ante
El encanto de la memoria
De tu imagen.
Solo estoy buscando paz.
incluso,
Cuando maldigo el peso de tu nombre
sobre mis vértebras, la recurrencía
de tus horizontes en mi mirada,
el ardor de tus lágrimas sobre mis mejillas
sólo estoy buscando paz.
Pero cuando te mires en el
Espejo del recuerdo y solo
Encuentres el jeroglífico
De mis besos en tu cuerpo
Es que me he ido,
Me he ido a componer
Los cristales rotos de otra
causa de amor
para la paz
TIRIS
Quiero huir del vientre
De esta noche ajena.
Dormir un sueño
Sin primaveras postergadas
Sin cláusulas de perdón incumplidas
Y despertarme en tu vientre TIRIS.
Espantar la soledad con un abanico
De versos inspirados por tu inmensidad.
Vaciar mi alma en la bondad de tu alma
repasar la memoria del universo
en la poesía de tus paisajes
y escuchar en el eco de tus montañas
la gloria de tu pasado,
los ruidos de la infancia del mundo,
el galope de una caravana sobre el cristalino rostro de
tus llanuras
y sentir la paz que los dioses cincelaron con bondad
en tu rostro,
tu rostro de mar que se le congelaron las olas
AUSENCIAS
cuando,
el día se vuelve tan solo
un desnudo de la noche
los minutos solo
un quimérico tic-tac de la memoria,
el éxodo un ir lento hacia
el reverso de la esperanza
duele y,
¡como duele¡
la ausencia:
de tus ojos para iluminar
el alma de mañana
de tu cuerpo para llenar los rincones
donde el amor se ha vuelto mudo.
Duele y,
¡como duele¡
la falta del aire,
no de este aire apócrifo y ajeno;
si no del otro aire, el aire puro
que tu transpiras en mi ausencia
el de la vetusta esquina donde
dejamos colgados los atuendos
de un amor inmaculado.
El aire con el que le pintábamos
alas a la libertad en las paredes del viento.
el tiempo va, siempre va
dejando callos en las manos
de la historia.
los años se precipitan
como perlas de un rosario
sobre la ya longeva memoria
del exilio.
la providencia talla
nuestros pasos de mañana
en un camino sin brazos,
sin flores en los bordes,
y sin ti en el horizonte.
el tiempo va, siempre va
arrastrando las cicatrices del universo
hacia el norte
los días sobrevuelan, sin ruido,
como aves de rapiña,
el techo de este hogar sin raíz,
donde anida el sueño de nuestros hijos.
el tiempo va, siempre va
------------
déjame creer en ti
para seguir atado a algo.
quiero volver a ver tu rostro,
en este minuto de paz,
entre este siroco que se va
y el próximo que llegue.
asomarme a mirar este atardecer
desde el apacible amanecer de tus ojos.
déjame pensar que
el aire de tu aliento
es el aliento de mi aire,
que la noche es un estigma
de nuestros cuerpos,
la mañana un descenso de tus brazos
y el crepúsculo, solo,
un capricho de tus besos.
déjame seguir atado
al silencio de tu amor
para seguir amando
el dolor de tu silencio.
--------------
Mi verso habla para callar
los estampidos que perforan
los tímpanos del silencio.
acaricia tu nombre y se posa
en tu mirada cual águila herida
huérfana de inmensidad.
mi verso busca tu historia
se junta mi memoria y tu camino
para desandar otra posibilidad de amor
entonces
mi corazón late, embriagado por
la alborada de tus olores.
persigue el rostro de tu perfume
que se diluye entre las brumas
de la muchedumbre de estos días
de mediocridad masiva.
Emerge tu rostro por entre
las carabelas de la guerra
para hacerme olvidar los
látigos del tiempo,
se antepone a otros rostros
y estira los minutos en que
dibujo tus murmullos con versos
en una hoja.
-------------------
El verano es una estación de soledades mustias.
la tierra rinde su pleitesía ante el sol
y nuestros cuerpos, corazón de la tierra
se tuercen mientras dura la reverencia.
El viento es una navaja afilada que destroza la tarde
quiero navegar entre tus besos y mi soledad
solo, siempre solo y apartado en este camino
casi irreal
no dejes que la luna irrumpa con su azulada luz
en la imperativa oscuridad donde se oculta nuestro amor
quedémonos quietos ahora
para que este instante perdure siempre
y el ahora se convierta en ayer
y nuestro hoy se haga un beso eterno.
----------------
La esperanza
la esperanza levita sobre la voluntad
de las naciones
se descarrila a veces
se endereza otras
resurge con cada alba
disfrazada del rocio
que cubre el triste rostro del exilio
o como una oración rezada en un rosario escéptico
pero se derrumba como el sueño de los lagartos
con los últimos hilos del alba
los verbos duermen en la esquina
fría donde se oxidan los cañones
la guerra es un pretérito imperfecto
de un imperativo odioso.
un pájaro dibuja sus alas
en un cielo estéril
el ruido de las olas
se esconde detrás de las rocas de la noche
la guerra es un edema en el corazón de la patria
la paz se estrella contra los ojos del viento
y el canto de las golondrinas
se hunde en la fragilidad del espejismo
la esperanza levita en la otra pradera del sueño
y la añoranza dibuja un país con costas en
la memoria de mañana.
Un niño mira hacia el horizonte
buscando la silueta de una alegría
de pronto la diáspora del siroco
el polvo endiablado, la tierra sádica,
vengativa arremete contra la inocencia
de sus pupilas
se pierde entre la incertidumbre
de los gritos del viento
se vuelve desolado, aposiotico
hacia los brazos de su madre
a esperar que se calme la furia del
Universo.
Mañana volverá a buscar la silueta de otra alegría.
UN INSTANTE
Bajo el cielo infinito de esta noche
Alzo mis manos a la luz.
A esta luz, que vigila por mí
La arena de mis huellas.
Y por un instante, dejaré mi condición
Navegar en un fugaz olvido.
Ya puro, viril, auténtico y con luz propia
Como yo quiero.
Me desnudaré de mis huellas, de mi exilio
Y me dispongo a volar.
No para vivir en el mundo de las estrellas,
Que viaja en doradas cometas
Ni seguir la corriente de la ciencia.
Volaré desesperadamente a tu encuentro
Que desesperadamente esperas,
Acariciar con mis alas tu vientre.
MADRE
Madre sé que sufres
sé que el dolor te hace llorar
y que tus lágrimas son de cera y calor
Madre sé que te han cegado los ojos
y te han ahogado la voz
para no cantar al mundo tu libertad
Madre sé que de tus brazos
te han arrancado los hijos
que tus senos deseaban
con amor alimentar
tu historia y cultura enseñar
Madre sé que tu llanto
tu llanto mudo aún está
hizo todo el mundo a escuchar
Madre sabré también que vas a cantar
a cantar con una voz que llegará al más allá
y cuando amanece, tus brazos se abrirán
para tus hijos que están aquí y allá
Madre sabré que tu alborada va alumbrar
los puntos cardinales y más allá
de la frontera y de la mar
Y tus lágrimas Madre?
¡Oh! tus lágrimas esta vez serán de jubilo y felicidad
y cuando todo sucede
cuando la corona solo reina en su lugar
tu, tu Madre Patria seguro, seguro que vas a olvidar
Porque tu corazón es todo AMOR Y PAN.
SUEÑO
Sueña el niño algún día
Poder en el cielo batir su ala.
sueña el cosmonauta poder
Tener en sus manos, su propio planeta.
Todos sueñan allá arriba.
sueña el astronauta,
abandonar su telescopio
y a cercarse algún día
a los astros,
galopando en su dorada cometa
sueñan incluso los enamorados
vivir una eterna luna.
Todos sueñan allá arriba.
y yo, tan solo sueño poder en mi tierra
Algún día, alzar al cielo mi bandera.
Poemas de los poetas saharauis Luali y Saleh Abdalahe
Un tumulto de voces
Quiebra el silencio de la noche
Mientras la ciudad duerme
ajena a las garras de la sombra,
que en la sombra,
arañan sus paredes,
desfiguran su rostro
Cuando estoy solo
solo estoy rumiando los recuerdos
que llenaron mis brazos con tu cuerpo.
Las migajas de amor que dejó desparramada
Tu ausencia en mi alma.
Cuando estoy solo.
Solo repaso los rincones
Donde nuestra imaginación
Retozó en el polvo de la noche
Con la cómplice discreción de una duna
Cuando estoy solo.
espero, solo, que el siroco me devuelva
La duna a esta desolada estación
Donde reconstruyo tu imagen sobre
El silencio de las piedras
Cuando estábamos juntos
estábamos, juntos, rompiendo las
Fronteras con las consignas
De nuestros besos.
-------------
Las miserias del mundo
yacen olvidadas bajo
el escombro de los metalenguajes.
El lenguaje con que chillan
Los intestinos del sur
Es un enigma en los oídos
Del norte.
El monstruo de la ciudad
Se comió nuestra inocencia.
La fe se estrella contra los gigantes
Que rascan un cielo que no pica.
Los pequeños dioses agonizan
Ante el vacío de los verbos
Politizados.
Y la guerra es una proyección
Del diablo que deambula como
Una posiblidad en las desoladas
Praderas de nuestra esperanza.
Cuando esquivo las espinas
del tiempo y me refugio en el
silencio de tu cuerpo.
Solo estoy buscando paz.
Cuando le viro el rostro
A la incertidumbre de esta
Rutina, y sucumbo ante
El encanto de la memoria
De tu imagen.
Solo estoy buscando paz.
incluso,
Cuando maldigo el peso de tu nombre
sobre mis vértebras, la recurrencía
de tus horizontes en mi mirada,
el ardor de tus lágrimas sobre mis mejillas
sólo estoy buscando paz.
Pero cuando te mires en el
Espejo del recuerdo y solo
Encuentres el jeroglífico
De mis besos en tu cuerpo
Es que me he ido,
Me he ido a componer
Los cristales rotos de otra
causa de amor
para la paz
TIRIS
Quiero huir del vientre
De esta noche ajena.
Dormir un sueño
Sin primaveras postergadas
Sin cláusulas de perdón incumplidas
Y despertarme en tu vientre TIRIS.
Espantar la soledad con un abanico
De versos inspirados por tu inmensidad.
Vaciar mi alma en la bondad de tu alma
repasar la memoria del universo
en la poesía de tus paisajes
y escuchar en el eco de tus montañas
la gloria de tu pasado,
los ruidos de la infancia del mundo,
el galope de una caravana sobre el cristalino rostro de
tus llanuras
y sentir la paz que los dioses cincelaron con bondad
en tu rostro,
tu rostro de mar que se le congelaron las olas
AUSENCIAS
cuando,
el día se vuelve tan solo
un desnudo de la noche
los minutos solo
un quimérico tic-tac de la memoria,
el éxodo un ir lento hacia
el reverso de la esperanza
duele y,
¡como duele¡
la ausencia:
de tus ojos para iluminar
el alma de mañana
de tu cuerpo para llenar los rincones
donde el amor se ha vuelto mudo.
Duele y,
¡como duele¡
la falta del aire,
no de este aire apócrifo y ajeno;
si no del otro aire, el aire puro
que tu transpiras en mi ausencia
el de la vetusta esquina donde
dejamos colgados los atuendos
de un amor inmaculado.
El aire con el que le pintábamos
alas a la libertad en las paredes del viento.
el tiempo va, siempre va
dejando callos en las manos
de la historia.
los años se precipitan
como perlas de un rosario
sobre la ya longeva memoria
del exilio.
la providencia talla
nuestros pasos de mañana
en un camino sin brazos,
sin flores en los bordes,
y sin ti en el horizonte.
el tiempo va, siempre va
arrastrando las cicatrices del universo
hacia el norte
los días sobrevuelan, sin ruido,
como aves de rapiña,
el techo de este hogar sin raíz,
donde anida el sueño de nuestros hijos.
el tiempo va, siempre va
------------
déjame creer en ti
para seguir atado a algo.
quiero volver a ver tu rostro,
en este minuto de paz,
entre este siroco que se va
y el próximo que llegue.
asomarme a mirar este atardecer
desde el apacible amanecer de tus ojos.
déjame pensar que
el aire de tu aliento
es el aliento de mi aire,
que la noche es un estigma
de nuestros cuerpos,
la mañana un descenso de tus brazos
y el crepúsculo, solo,
un capricho de tus besos.
déjame seguir atado
al silencio de tu amor
para seguir amando
el dolor de tu silencio.
--------------
Mi verso habla para callar
los estampidos que perforan
los tímpanos del silencio.
acaricia tu nombre y se posa
en tu mirada cual águila herida
huérfana de inmensidad.
mi verso busca tu historia
se junta mi memoria y tu camino
para desandar otra posibilidad de amor
entonces
mi corazón late, embriagado por
la alborada de tus olores.
persigue el rostro de tu perfume
que se diluye entre las brumas
de la muchedumbre de estos días
de mediocridad masiva.
Emerge tu rostro por entre
las carabelas de la guerra
para hacerme olvidar los
látigos del tiempo,
se antepone a otros rostros
y estira los minutos en que
dibujo tus murmullos con versos
en una hoja.
-------------------
El verano es una estación de soledades mustias.
la tierra rinde su pleitesía ante el sol
y nuestros cuerpos, corazón de la tierra
se tuercen mientras dura la reverencia.
El viento es una navaja afilada que destroza la tarde
quiero navegar entre tus besos y mi soledad
solo, siempre solo y apartado en este camino
casi irreal
no dejes que la luna irrumpa con su azulada luz
en la imperativa oscuridad donde se oculta nuestro amor
quedémonos quietos ahora
para que este instante perdure siempre
y el ahora se convierta en ayer
y nuestro hoy se haga un beso eterno.
----------------
La esperanza
la esperanza levita sobre la voluntad
de las naciones
se descarrila a veces
se endereza otras
resurge con cada alba
disfrazada del rocio
que cubre el triste rostro del exilio
o como una oración rezada en un rosario escéptico
pero se derrumba como el sueño de los lagartos
con los últimos hilos del alba
los verbos duermen en la esquina
fría donde se oxidan los cañones
la guerra es un pretérito imperfecto
de un imperativo odioso.
un pájaro dibuja sus alas
en un cielo estéril
el ruido de las olas
se esconde detrás de las rocas de la noche
la guerra es un edema en el corazón de la patria
la paz se estrella contra los ojos del viento
y el canto de las golondrinas
se hunde en la fragilidad del espejismo
la esperanza levita en la otra pradera del sueño
y la añoranza dibuja un país con costas en
la memoria de mañana.
Un niño mira hacia el horizonte
buscando la silueta de una alegría
de pronto la diáspora del siroco
el polvo endiablado, la tierra sádica,
vengativa arremete contra la inocencia
de sus pupilas
se pierde entre la incertidumbre
de los gritos del viento
se vuelve desolado, aposiotico
hacia los brazos de su madre
a esperar que se calme la furia del
Universo.
Mañana volverá a buscar la silueta de otra alegría.
UN INSTANTE
Bajo el cielo infinito de esta noche
Alzo mis manos a la luz.
A esta luz, que vigila por mí
La arena de mis huellas.
Y por un instante, dejaré mi condición
Navegar en un fugaz olvido.
Ya puro, viril, auténtico y con luz propia
Como yo quiero.
Me desnudaré de mis huellas, de mi exilio
Y me dispongo a volar.
No para vivir en el mundo de las estrellas,
Que viaja en doradas cometas
Ni seguir la corriente de la ciencia.
Volaré desesperadamente a tu encuentro
Que desesperadamente esperas,
Acariciar con mis alas tu vientre.
MADRE
Madre sé que sufres
sé que el dolor te hace llorar
y que tus lágrimas son de cera y calor
Madre sé que te han cegado los ojos
y te han ahogado la voz
para no cantar al mundo tu libertad
Madre sé que de tus brazos
te han arrancado los hijos
que tus senos deseaban
con amor alimentar
tu historia y cultura enseñar
Madre sé que tu llanto
tu llanto mudo aún está
hizo todo el mundo a escuchar
Madre sabré también que vas a cantar
a cantar con una voz que llegará al más allá
y cuando amanece, tus brazos se abrirán
para tus hijos que están aquí y allá
Madre sabré que tu alborada va alumbrar
los puntos cardinales y más allá
de la frontera y de la mar
Y tus lágrimas Madre?
¡Oh! tus lágrimas esta vez serán de jubilo y felicidad
y cuando todo sucede
cuando la corona solo reina en su lugar
tu, tu Madre Patria seguro, seguro que vas a olvidar
Porque tu corazón es todo AMOR Y PAN.
SUEÑO
Sueña el niño algún día
Poder en el cielo batir su ala.
sueña el cosmonauta poder
Tener en sus manos, su propio planeta.
Todos sueñan allá arriba.
sueña el astronauta,
abandonar su telescopio
y a cercarse algún día
a los astros,
galopando en su dorada cometa
sueñan incluso los enamorados
vivir una eterna luna.
Todos sueñan allá arriba.
y yo, tan solo sueño poder en mi tierra
Algún día, alzar al cielo mi bandera.
martes, 9 de noviembre de 2010
Leda
Grecia, cuna de la democracia (quizá en la cuna hay que buscar las señales del futuro) nos regaló con tantos mitos de dioses a su imagen y semejanza como su visión del mundo y su capricho pudieron generar, "contaminando" en un sentido muy amplio de la palabra a todo el orbe. Y no hay ya orbe sin mito que se precie. Como cuna de la cultura blanca occidental todo lo que Greció nos dió Grecia nos cobró.
Es posible, si bien no imprescindible, citar a quienes desde las artes plásticas o desde la poesía abrazaron ,continuaron o reinterpretaron el mito. Modernistas extasiados o surrealistas encantados. Y no digamos ya freudianos fascinados.
Pero lo que me interesa a mi ahora es hablar de otra Leda.
Una Leda que fue violada por el poder, quien se presentó en forma de cisne (no sabemos si el poder adivina o fabrica deseos) como a Europa en forma de toro. ¿Era un toro lo que necesitaba una Europa para ser dominada? ¿y generar quizás minotauros que violasen doncellas con impunidad posteriormente? (el poder supremo marca la pauta)
¿Era un cisne objeto y sujeto de la mayor belleza lo que deseaba Leda para ser tomada a la fuerza? ¿o era la perfidia del poder la que fabricaba el mejor de los objetos para el peor de los abusos?
No me apetece ser reduccionista ni freudiana, podemos pasarnos otros tres o cinco siglos cantando a las beldades del cisne (o a las maldades del poder).
No se da el caso en Leda de que la mujer desee (freudianamente) lo que no posee, más bien se da el caso de la prepotencia del poder que desea y por tanto vulnera cualquier posible deseo de Leda que sucumbe ante la fuerza y no ante el deseo.
No llego a comprender observando desde este punto de vista en el que ahora me coloco cómo tal abuso pudo generar tanta lírica.
Pero Viva Leda.
Es posible, si bien no imprescindible, citar a quienes desde las artes plásticas o desde la poesía abrazaron ,continuaron o reinterpretaron el mito. Modernistas extasiados o surrealistas encantados. Y no digamos ya freudianos fascinados.
Pero lo que me interesa a mi ahora es hablar de otra Leda.
Una Leda que fue violada por el poder, quien se presentó en forma de cisne (no sabemos si el poder adivina o fabrica deseos) como a Europa en forma de toro. ¿Era un toro lo que necesitaba una Europa para ser dominada? ¿y generar quizás minotauros que violasen doncellas con impunidad posteriormente? (el poder supremo marca la pauta)
¿Era un cisne objeto y sujeto de la mayor belleza lo que deseaba Leda para ser tomada a la fuerza? ¿o era la perfidia del poder la que fabricaba el mejor de los objetos para el peor de los abusos?
No me apetece ser reduccionista ni freudiana, podemos pasarnos otros tres o cinco siglos cantando a las beldades del cisne (o a las maldades del poder).
No se da el caso en Leda de que la mujer desee (freudianamente) lo que no posee, más bien se da el caso de la prepotencia del poder que desea y por tanto vulnera cualquier posible deseo de Leda que sucumbe ante la fuerza y no ante el deseo.
No llego a comprender observando desde este punto de vista en el que ahora me coloco cómo tal abuso pudo generar tanta lírica.
Pero Viva Leda.
viernes, 5 de noviembre de 2010
Cuando Europa era el mundo
MIÉRCOLES DE CENIZA
Alerta.
Los arquitectos de mundos virtuales
quieren acabar con nosotros
y reducirnos a cenizas.
Empezando por desvirtuar la palabra.
Escribo sobre eso.
Hoy Miércoles de Ceniza.
Día de ficción número 25.
Del año 2004.
De la era Bush.
¿TRUE LOVE?
Hace un año
todos éramos más ingenuos,
creíamos
que podíamos
parar la guerra.
Algunos incluso pensamos
que era posible
tomar aquel barco
de Historias de Filadelfia.
VIVE LEDA
Vive leda si podrás...
Gil Vicente
Viva Leda,
tan alegre como pueda.
Que pintan también ciega a la fortuna.
Verónica Pedemonte
Suburbia (Cuando Europa era el mundo, Las Palmas 2006)
Alerta.
Los arquitectos de mundos virtuales
quieren acabar con nosotros
y reducirnos a cenizas.
Empezando por desvirtuar la palabra.
Escribo sobre eso.
Hoy Miércoles de Ceniza.
Día de ficción número 25.
Del año 2004.
De la era Bush.
¿TRUE LOVE?
Hace un año
todos éramos más ingenuos,
creíamos
que podíamos
parar la guerra.
Algunos incluso pensamos
que era posible
tomar aquel barco
de Historias de Filadelfia.
VIVE LEDA
Vive leda si podrás...
Gil Vicente
Viva Leda,
tan alegre como pueda.
Que pintan también ciega a la fortuna.
Verónica Pedemonte
Suburbia (Cuando Europa era el mundo, Las Palmas 2006)
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